Direction Fribourg cette fois, proche du canton de Vaud, à Semsales (Veveyse), pour découvrir non seulement la « casserole de Semsales », mais surtout l’auberge de l’Hôtel de Ville du lieu qui m’a rapidement séduit.
Un emblème du village
À travers mes divers tests et rencontres, j’ai la chance que l’on me suggère des lieux à visiter, et je fus très vite intrigué par cet endroit situé sur le bord de la rue principale du village, en face de l’église, et dont les mets semblaient être vraiment succulents. Notez que Semsales se trouve à environ 20 km de Vevey et est facilement accessible depuis l’autoroute et en transports en commun (voir plus bas).
À côté de l’entrée principale de cette belle bâtisse, je découvre un kiosque faisant partie intégrante de l’auberge de l’Hôtel de Ville, qui est un peu un point de rencontre, en particulier quand les commerces aux alentours sont fermés, car ses horaires sont calqués sur celui du restaurant. On y trouve des journaux, cigarettes, articles de tabac, glaces, boissons fraîches et surtout on peut y jouer à la loterie.
On voit aussi diverses plaques, une historique du Gault et Millau de l’époque encore gastronomique, mais surtout celle des « Produits du Terroir du Pays de Fribourg », qui atteste que l’établissement utilise des produits agricoles fribourgeois de qualité. L’ « Euro-Toques », depuis 2007, qui regroupe des cuisiniers européens autour d’un code d’honneur qui les engage à défendre un métier et à promouvoir la qualité des produits de leur pays, de leur région et de leur terroir. Et enfin celle de l’organisation « Kiwanis ».
À côté du bâtiment principal, se trouve une sympathique petite terrasse avec quelques tables sur lesquelles se trouvent de petites lampes design, il y a un coin lounge et enfants.
Historiquement le premier étage faisait office de cinéma (jusque dans les années 60), puis ensuite de salle de spectacle, avant la construction de la salle polyvalente du village. Depuis, elle sert de salle de banquets pouvant accueillir 100 personnes. Une belle fresque montre l’arrivée de Michel de Gruyères à Septem Salis (Semsales).
Au rez, on retrouve encore une grande salle à manger de 30 personnes, souvent utilisée durant la période de la chasse, qui fait aussi office de salle de séminaires.
Autrement la pièce principale du café-brasserie remplit parfaitement ses fonctions d’auberge du village, avec ses tables et chaises en bois, elle dégage une histoire de part ses diverses décorations, détails, cela donne un côté « familial », authentique et chaleureux.
Au fond il y a encore une salle à manger, où j’ai d’ailleurs effectué mon test. Elle est très lumineuse et climatisée, ce qui est vraiment appréciable avec les températures caniculaires actuelles.
Pour terminer la visite des lieux, je ferais un clin d’oeil aux toilettes, que j’ai toujours considéré comme une carte de visite d’un établissement. Et là j’avoue que celles pour les femmes sont vraiment bien pensées. En effet, on y retrouve divers produits hygiéniques pour dépanner ainsi que des serviettes en tissu, rien que ça !
Je noterais encore qu’il y a du WiFi gratuit sur demande et que l’établissement est situé juste à côté de la gare de Semsales, donc facilement atteignable par les transports en commun, idéal lors d’une balade dans la région par exemple.
Des places de parc sont à disposition à côté et derrière l’établissement, ainsi qu’en face du côté de l’église, ce qui donne au total environ 30 à 40 places.
Des suggestions du jour à CHF 25.- ainsi que des plats du jour à CHF 17.- (entrée, plat et dessert) sont proposés quotidiennement. Ainsi que des pizzas à l’emporter.
L’auberge est aussi réputée pour sa chasse, que je viendrai évidemment tester, ainsi que pour ses escargots gratinés, son foie gras (que j’ai testé), son tartare (testé aussi).
Ils sont dans le Passeport Gourmand, avis aux amateurs.
Une histoire de famille et de passion
C’est la seconde génération de la famille Pagani, Clara et Romano, qui s’attèle depuis 1989 à promouvoir une cuisine de terroir, régionale, avec la fraîcheur comme maitre-mot. On sent la passion de la cuisine chez Romano, qui transparait dans ses plats, traditionnels du terroir. Passion qu’il partage, étant aussi formateur d’apprentis.
Il fait office de traiteur, c’est d’ailleurs celui du château d’Oron, ou pour tout autre événement. Il livre également des repas aux personnes âgées. J’y reviendrai dessus dans mon test, mais il produit un excellent foie gras de canard, qui commence à être distribué dans la région.
Les produits
Du frais, du local, du suisse, tout est fait de manière à mettre en avant les produits fribourgeois.
Le fromage provient de la fromagerie du village et est râpé sur place pour les fondues. La viande d’une boucherie établie en Gruyère depuis 35 ans, les légumes frais, sont si possibles de saison, sinon proviennent comme d’autres produits frais, de réseaux de distributions professionnels reconnus. Le pain de la boulangerie du village.
Je le répète, mais quasiment tout est fait maison, jusqu’aux desserts.
La carte des vins regroupe une belle sélections de crus suisses, mais j’avoue ne pas m’y être trop attardé. De même, on retrouve au bar les boissons habituelles ainsi que des eaux de vie artisanales.
Rentrons dans le vif du sujet. J’étais venu pour essayer la fameuse casserole de Semsales, mais je me suis permis de tester quelques autres spécialités, d’autant plus que c’était mon week-end d’anniversaire 😉 À savoir le tartare, façon amuse-bouche, le foie gras maison, une belle sélection de desserts aussi maison en mode dégustation et même…..la sauce à salade !!
Il est découpé minute au couteau, assaisonné à la perfection, d’ailleurs en plat il est proposé de le goûter afin de voir s’il nous convient. Là c’était vraiment dans un but de dégustation, donc servi sur un bout de pain. Il était comme je les aime !! Du goût, une texture onctueuse, épicé juste ce qu’il faut, bref premier bon point en ce qui me concerne, il est clair que j’y retournerai pour le prendre en plat.
Je vais dans l’ordre séquentiel dans lequel j’ai dégusté chaque plat. Donc après le tartare en amuse-bouche, c’était au tour d’une salade de mesclun avec la mythique sauce maison. Et là autant vous dire qu’elle ne démérité pas sa réputation ! Épaisse, contenant plein d’épices, goûtue à souhait, dans la lignée des sauces italiennes, j’ai beaucoup aimé, jusqu’à tremper avec délice des bouts de pain pour rendre quasiment l’assiette aussi propre qu’avant d’être servie.
Seul bémol, l’impossibilité d’obtenir la recette secrète de Romano, au point que même le reste de la famille ne la connaît pas 🙂
Le foie gras de canard cuit au torchon
Encore un plat préparé maison. Il est accompagné d’un confis d’oignons rouges (aussi maison) et de cuchaule toastée (provenant de la boulangerie du village). Que dire… Je l’ai trouvé excellent, belle texture, parfum et surtout un goût incroyable ! De plus le mélange foie gras, cuchaule et confit avec 1 pointe de vinaigre balsamique prise sur la déco de l’assiette rend le tout proche de la perfection.
À noter qu’il est en vente au Denner de Châtel-Saint-Denis, et sera bientôt proposé à celui d’Oron, voire d’autres commerces. Franchement si vous êtes dans la région ou passez là-bas, n’hésitez pas à vous en procurer, vous n’allez pas le regretter, surtout qu’il connaît déjà un joli succès et à un prix concurrentiel.
Nous voilà dans la partie centrale du test, LE plat que j’étais venu goûter. Elle est servie dès 2 personnes. Il s’agit d’une entrecôte double avec une sauce café de Paris maison tiède. L’entrecôte est rôtie entière, passée quelques minutes au four avant d’être taillée en tranche et posée sur son lit de sauce. L’assiette qui accompagne le plat se compose de légumes croquants, comme des petits pois mange-tout, des tranches de carottes, des épinards, ainsi que de frites maison.
J’aurais envie de dire que les photos parlent d’elles-mêmes 😉 Malgré le fait que j’ai réduit ma consommation de viande, je reste un carnivore et déjà rien que l’apparence du plat, j’en ai eu l’eau à la bouche ! La viande est servie saignante dans une poêle contenant la sauce Café de Paris, posée sur un réchaud à fondue, ce qui permet de maintenir le tout au chaud, mais aussi de continuer la cuisson de la viande pour les amateurs de celle plus à point. En ce qui me concerne, elle était parfaite déjà au départ. L’assaisonnement pareil.
La viande est très tendre, goûteuse, une pure merveille. Quant au Café de Paris maison, une incitation à la débauche ! Crémeux, beaucoup de saveur. Heureusement que c’était mon week-end d’anniversaire, j’ai réduit ma culpabilité face à cette abondance de matière grasse succulente à s’en lécher les babines ! OUI ça valait la peine d’aller jusqu’à Semsales pour me régaler pareillement. Les frites maison étaient très bonnes aussi et achevaient le tableau de mon orgie papillaire.
Hormis certaines glaces, produits laitiers (crème double, meringues) et les vermicelles, tous les desserts sont fait maison une fois de plus. J’ai eu la chance de pouvoir en tester plusieurs sous forme d’un plateau dégustation, même si mon ventre était passablement plein 🙂
Pas moins de sept desserts étaient donc présents ! Je les énumère dans mon ordre de préférence, tout en rappelant que je ne suis pas un bec à bonbons et préfère le salé.
Une tuerie ! Le goût de Toblerone allié à l’aspect glacé, subtilement mélangé à la sauce crémeuse et alcoolisée, que du bonheur en ce qui me concerne.
Amateur de goûts différents, j’ai été séduit par cette glace typiquement fribourgeoise de part son ingrédient principal, frais et original.
Très bonne, onctueuse, goûtue, encore une réussite maison qui satisfera les fanatiques de chocolat.
Ceux qui me connaissent bien, savent l’aversion que j’ai envers la tarte au vin cuit, traumatisme d’enfant où j’ai cru que c’était du chocolat (ma surprise fut grande d’être confronté à un tout autre goût qui m’a fortement déplu). Mais sous forme de glace, c’est autre chose ! Au point d’aimer ça, et en plus c’est fait maison 🙂
Classique et efficace, j’ai toujours aimé ça, la crème est excellente, un peu moins pour la ligne par contre, eh eh.
Un peu de fruits rouges déposés dans une tuile maison aux amandes et couverte de chocolat dans son intérieur. Sympathique mais sans plus.
Pas fan de l’absinthe et de produits « anisés », le parfait en lui-même passe encore mais pas la partie alcoolisée qui ne me convient définitivement pas.
Horaires
Fermé le lundi
Mardi: 6h00 – 19h00
Mer – sam : 6h00 – 23h30
Dim: 7h00 – 18h00
C’est vraiment une cuisine faite maison, avec des produits du terroir, et surtout emprunte de passion et d’amour du domaine, et ça se sent ! On se croirait chez des amis, la multitude de décorations, dont certaines un peu kitsch, donne cette impression d’arriver chez eux ou tout du moins vraiment dans un lieu familial, de la campagne.
Les patrons sont d’une grande gentillesse, tout comme le staff, j’ai apprécié. La climatisation était la bienvenue lors de mon test. Étant donc à la campagne, et malgré un dispositif anti-mouches, certaines s’étaient égarées dans la salle à manger, ce qui était parfois un peu gênant.
J’ai passé un agréable moment et goûté des plats qui étaient vraiment bons, en particulier la casserole de Semsales (j’ai faim rien que de terminer cet article), je me réjouis de revenir en goûter d’autres et en particulier la chasse, qui semble être un point fort de l’auberge. De plus le rapport qualité/prix est très correct.
Site web: http://auberge-semsales.ch
Facebook: https://www.facebook.com/pages/Hôtel-de-Ville-Semsales/253065321496137
Merci de venir par ici on ne sais jamais où aller manger près de la maison je vais donc tester très vite
Mmmmh, j’ai déjà goûté le tartare et les filets de perches. Ben la prochaine fois se sera la casserole de Semsales. Sylvia Guglielmetti